Avec le développement d’une consommation plus écoresponsable et saine, certaines solutions se démocratisent. Si vous avez toujours rêvé de posséder un verger ou un potager ou si l’aménagement paysager fait partie intégrante de votre carrière professionnelle, il est indispensable de savoir choisir les bonnes plantes. Professionnels et amateurs de jardinage, découvrez cette technique écoresponsable qui révolutionne le monde du jardinage.
La permaculture pour un jardin éco responsable
La permaculture est une solution qui allie arrosage responsable, protection du sol avec des techniques naturelles et préservation de la biodiversité. Pour créer un jardin-potager, découvrez en détail les principes fondamentaux de la permaculture.
Les principes de base de la permaculture
La permaculture est un mode d’agriculture alternatif. Celle-ci repose sur le principe du développement durable en assurant le respect de la nature et des humains. L’objectif ? Imiter le fonctionnement des écosystèmes naturels.
Un des principes clés lors de la création de permaculture est l’observation de la nature et de chaque espèce. En fonction de la zone géographique où il vit et de l’environnement qui l’entoure, le jardinier choisit les bonnes cultures au vue du sol que le potager possède.
Chaque élément qui compose un jardin occupe une zone précise. Parmi les éléments que l’on retrouve souvent en permaculture, il y a le potager, une mare, un compost et parfois même un poulailler.
Les avantages de la permaculture
Si l’écologie est au cœur de vos priorités, ce type d’agriculture alternative écoresponsable et durable est la solution parfaite pour de nombreuses raisons. En effet, un jardin comestible en permaculture permet :
- de faire des économies d’eau ;
- de réduire les déchets ;
- de ne pas utiliser de produits chimiques comme certains engrais tout en privilégiant des sols plus fertiles ;
- des récoltes abondantes ;
- de contribuer au développement de la biodiversité et notamment de certaines espèces ;
- de profiter d’une large diversité de variété de légumes, fruits et autres plantes comestibles ;
- moins d’entretien.
Grâce à cette technique écoresponsable, vous profitez d’un jardin entouré d’un écosystème équilibré en parfaite harmonie avec la nature. Ce potager plus durable est plus résistant aux maladies et aux nuisibles.
La diversité proposée au sein d’un jardin comestible en permaculture garantit des récoltes variées tout au long d’une année. Été comme hiver, vous vous régalerez grâce à votre potager en permaculture.
Comme précisé, cette technique d’agriculture durable valorise le développement de la biodiversité, et donc la présence d’insectes essentiels au fonctionnement de l’écosystème. On pense notamment aux coccinelles, aux abeilles, aux papillons, etc.
Opter pour le développement de végétaux en permaculture, c’est privilégier un jardinage durable, bon pour la santé, productif et en harmonie avec la nature.
Comprendre son environnement et les besoins de ses plantes
Découvrez les premiers conseils à suivre pour débuter : observer votre environnement pour répondre aux besoins des végétaux.
Ensoleillement et vent, deux éléments clés en jardinage
En jardinage, la présence du soleil et du vent affecte le développement de chaque variété de végétaux. De cette manière, tout bon jardinier doit identifier les zones d’ombre et les zones d’ensoleillement pour réussir au mieux le placement de chaque plante en fonction de ses besoins. En permaculture, cette règle ne fait pas exception. Si vous optez pour des tomates, par exemple, il faudra un maximum de soleil ou aller chercher un mur qui emmagasine la chaleur !
Avant de commencer votre jardin comestible, il est aussi recommandé d’identifier les vents dominants. Certaines plantes ne supportent pas le vent, donc il faudra les placer près d’un mur ou d’un abri qui protège.
Quelle est la nature du sol ?
La composition de la terre est un élément phare ! Vous ne cultiverez pas de la même façon un sol argileux, un sol limoneux ou sablonneux. Il faut également savoir si le sol est plutôt neutre, acide ou calcaire pour sélectionner les végétaux adaptés.
Nous vous conseillons de faire des tests pour connaître la texture, la composition et le pH de votre sol.
Certains tests peuvent se faire facilement directement dans le jardin :
- Prenez un peu de terre dans votre main
- Si elle est sèche, humidifier là !
Essayez de former un boudin, et analysez selon les 3 résultats possibles :
- Si la terre s’effrite dans la main, alors le sol est probablement sableux.
- Si le boudin se forme, c’est souvent le meilleur des cas pour un potager.
- Si la terre colle dans la main, le sol doit être particulièrement argileux ce qui est compliqué pour préparer le terrain.
Qu’en est-il du drainage du sol dans le jardin ?
Un sol peu drainé va faire stagner l’eau, et ainsi faire pourrir les racines des plantes prématurément. De ce fait, si vous vous apercevez que le sol n’absorbe pas correctement l’eau lors des grosses pluies, il faudra améliorer le drainage en ajoutant, par exemple, du sable ou du gravier dans le sol.
Identification de la faune locale
Enfin, pour comprendre son environnement, et ainsi se lancer dans un potager durable, il est indispensable de considérer les animaux qui y vivent. Les oiseaux, les insectes et les autres petites bêtes qui peuplent votre jardin sont des alliées indispensables pour éviter les ravageurs et préserver vos cultures. Développez la faune locale en optant pour un système comme un hôtel à insectes ou un perchoir pour oiseaux.
Par exemple, les hérissons vont manger les limaces et les escargots.
Conseils pour choisir ses plantes
En fonction du style de jardin souhaité, mais également de votre environnement, vous devez correctement choisir chaque plante potagère et ainsi bénéficier d’une récolte optimale.
Lister chaque variété
Pour faire le bon choix, vous pouvez commencer par lister chaque légume et fruit qui peut être cultivé dans votre jardin compte tenu de l’ensoleillement, des températures, etc. Des végétaux de différentes familles sont indispensables dans chaque zone pour limiter le développement de certaines maladies spécifiques à une variété.
Réfléchir aux associations de végétaux
Pour une récolte réussie, vous devez réfléchir aux différentes associations possibles. Par exemple, une plante potagère comme le basilic repoussera les nuisibles si elle est plantée à côté d’un légume comme la tomate. Voici quelques idées pour réussir vos associations de plantes :
- les cultures de carottes et d’ails ;
- la culture de pomme de terre près des fleurs comme les Œillets d’Inde ;
- les plants de tomates qui apporteront de l’ombre aux cultures de carottes, de salades et de poireaux ;
- la Capucine qui protège les choux, les tomates et les radis face aux invasions de punaises.
Pensez à rapprocher vos plantes pour créer un microclimat et conserver l’humidité. De cette manière, les plantes profiteront d’un arrosage plus autonome et d’une protection mutuelle contre les ravageurs.
Le choix d’une variété de fleurs pour attirer les pollinisateurs
Pour favoriser le développement des végétaux année après année, pensez à intégrer des plantes comme l’œillet d’Inde ou le souci qui repoussent les nuisibles et attirent les insectes pollinisateurs. La citronnelle ou encore la menthe sont aussi des choix adaptés.
Par contre, évitez de mettre votre menthe directement dans le sol car elle est plutôt invasive. Je vous conseille de la planter un pot pour contrôler son développement.
Réussir l’entretien du jardin permaculture
Pour se sentir bien dans son jardin et assurer de bons rendements, il ne faut pas négliger l’entretien. La bonne nouvelle est qu’un des principes de la permaculture est d’avoir un jardin autonome, qui par définition, nécessite peu d’entretien.
Tout d’abord, le positionnement des plantes et leur proximité limitent la présence de nuisibles comme évoqué précédemment et favorisent un apport en humidité de manière autonome. Ensuite, en rapprochant les végétaux, le jardinier réduit aussi la croissance des mauvaises herbes, ce qui permet au sol de conserver ses nutriments essentiels.
Pour un entretien écoresponsable du potager, certaines techniques ancestrales sont parfaites. On pense au paillage pour protéger le sol et éviter l’évaporation de l’eau, mais également à l’utilisation de compost pour apporter les nutriments nécessaires au sol. Par contre, si le saison est plus humide que d’habitude, ne laissez pas votre paillage en place. Il risquerait de faire pourrir les récoltes.
Qui dit entretien, dit arrosage. Vous l’avez compris, un potager en permaculture aura des besoins en arrosage réduit. Ainsi, privilégiez un arrosage moins fréquent, mais plus profond pour faire pousser les racines en profondeur.
Chaque année, il faut procéder à la rotation de vos cultures. Chaque plante potagère ayant des besoins spécifiques, cette méthode évite l’épuisement des nutriments dans le sol et favorise le renouvellement.
Il faudra également éviter de laisser le terrain à nu pendant l’hiver. N’hésitez pas à semer un engrais vert comme la moutarde ou la phacélie. Lors des gelées un peu plus fortes, ils meurent et nourrissent le sol.
Faites appel à un professionnel pour la conception de votre jardin
Si vous êtes particulier et que vous souhaitez réaliser un jardin comestible de qualité qui ravira vos papilles, un professionnel peut vous accompagner dans ce projet.
En effet, certains professionnels s’y connaissent particulièrement bien en matière de jardinage écoresponsable et pourront vous proposer des solutions alternatives au potager traditionnel.
Grâce à un expert dans ce domaine, vous serez guidé de A à Z dans la conception de votre potager en permaculture, du choix des plantes, au plan du potager en passant par des conseils personnalisés pour l’entretien.