Qu’est-ce qu’une plante invasive ?

Une grande majorité des plantes ont un impact positif sur la biodiversité. Par exemple, la lavande et les tournesols attirent les pollinisateurs tandis que les orties sont une source de nutrition pour les chenilles et les papillons. Cependant, il existe également des plantes qui ont un effet néfaste sur la biodiversité, on les appelle les Espèces Exotiques Envahissantes (EEE) plus simplement les plantes invasives. Nous vous expliquons pourquoi elles sont nuisibles, mais aussi comment éviter une invasion de ces végétaux dans votre jardin. 

Tout savoir sur la plante invasive 

Sur le territoire français, on recense plus d’une centaine d’espèces de plantes invasives, qui ont un impact néfaste sur la nature, mais aussi sur la santé de l’Homme. 

Espèces  indigènes  ou exotiques invasives : quelle est la différence ? 

Aujourd’hui, en France, on retrouve plus de cinq mille plantes indigènes. Les plantes indigènes, par définition, sont des espèces végétales naturellement présentes  sur un territoire donné. C’est-à-dire, qu’elles n’ont été aucunement importées par l’Homme. Tandis que les espèces exotiques invasives, elles, ont été importées sur le territoire de manière accidentelle ou intentionnelle.  

Un équilibre défaillant pour l’environnement 

L’importation de ces espèces vient totalement perturber le bon équilibre de notre biodiversité. 

En effet, les plantes invasives sont connues pour proliférer très rapidement dans notre écosystème. Cette prolifération influe sur la croissance des plantes indigènes, puisqu’elle va s’emparer de toutes leurs ressources : la lumière du soleil, l’eau et les nutriments présents dans les sols. 

L’absence de prédateurs naturels et de maladies régulatrices, qui tempère habituellement la croissance d’une espèce végétale, permet à la plante invasive de coloniser rapidement un nouvel environnement.

La plante invasive engendre aussi des coûts économiques importants. En se proliférant rapidement sur des lieux non désirés, comme les cultures agricoles ou les forêts, cela a un effet dévastateur. Par exemple, en empiétant sur les cultures agricoles, cela diminue les rendements, et donc provoque des pertes économiques pour les agriculteurs. De plus, le coût pour les éradiquer n’est pas moindre. 

ANSES : les différentes actions mises en place pour prévenir la population

Régulièrement, des fiches descriptives de plantes sont publiées par le laboratoire de la santé des végétaux afin de permettre à la population de reconnaître facilement les nouvelles espèces de plantes envahissantes, possiblement dangereuses pour la santé de l’Homme. 

De plus, le laboratoire réalise fréquemment des analyses dans le but de déterminer l’impact de chaque espèce sur la biodiversité. Le but principal est de déterminer le risque d’expansion du végétal, mais également son impact sur les plantes indigènes. 

Ce que dit la législation sur les Espèces Exotiques Envahissantes

Selon la loi, si vous détectez une plante invasive dans votre jardin, vous êtes invité à la détruire en prenant soin d’éviter sa propagation :

Articles L.411-5 à L.411-10 du code de l’environnement & articles R.411-37 à R411-47 du code de l’environnement et arrêtés relatifs à la prévention de l’introduction et de la propagation d’espèces exotiques envahissantes (EEE) du 14 février 2018.

Pour vous résumer le contenu de ces textes de loi, ils stipulent que la responsabilité de la destruction des Espèces Exotiques Envahissantes (EEE) incombe au propriétaire du terrain où elles se trouvent. Cela signifie que c’est à lui de prendre en charge toutes les opérations nécessaires pour éradiquer ces espèces, y compris l’élimination de leurs déchets. Il est strictement interdit de déposer ces déchets en déchèterie ou dans tout autre centre de traitement de déchets. Les textes de loi précisent que les déchets verts provenant de la destruction des EEE doivent obligatoirement être incinérés, afin de prévenir toute dissémination et de garantir une éradication totale.

les plantes invasives

Quelques exemples de végétaux invasifs 

Comme mentionné précédemment, sur le territoire français, on retrouve plus d’une centaine de ces plantes. Cependant, certaines espèces sont plus répandues que d’autres, voici lesquelles : 

Ambroisie à feuilles d’armoise

L’Ambrosia artemisiifolia, que l’on appelle aussi Ambroisie à feuilles d’armoise, est une plante invasive fortement répandue en France, mais également sur d’autres territoires d’Europe et d’Amérique du Nord.  Comme chaque plante invasive, elle a une croissance accrue et se prolifère très rapidement dans son environnement. Mais, elle est aussi très nocive pour la santé de l’Homme. En effet, l’Ambroisie à feuilles d’armoise est connue pour produire du pollen hautement allergène. On retrouve principalement cette plante dans le sud-est du pays. 

Le Houblon du Japon

Le Houblon du Japon ou Humulus japonicus, est aussi une plante invasive que l’on retrouve sur notre territoire. C’est une plante grimpante qui se prolifère rapidement dans de nouveaux habitats, notamment dans les bords de cours d’eau. C’est d’ailleurs dans les environnements aquatiques que ce végétal provoque des effets néfastes. En effet, en se proliférant dans ces espaces, il vient réduire la végétation locale. Cela peut entraîner le déplacement du sol ou des roches que l’on retrouve sur le bord des cours d’eau, ce que l’on appelle l’érosion.  Ce végétal est présent dans le sud-ouest du pays, comme en Aquitaine et en Occitanie. Attention à ne pas confondre le Humulus japonicus avec le Humulus lupulus. Le Humulus lupulus est simplement une plante grimpante qui est cultivée et utilisée pour la fabrication de bières. 

La Berce du Caucase

Enfin, on retrouve La Berce du Caucase, également connue sous le nom de Heracleum mantegazzianum. C’est une espèce envahissante de grande taille puisqu’elle peut atteindre jusqu’à cinq mètres de hauteur.  En plus de se proliférer rapidement dans l’environnement, elle peut avoir des conséquences graves sur la santé de l’Homme. Dans sa sève, la Berce du Caucase produit une substance que l’on appelle furanocoumarine, qui est un agent toxique photosensibilisant. En d’autres termes, si cette substance touche la peau et qu’elle est ensuite exposée à la lumière du soleil, alors cela peut provoquer de graves brûlures et lésions cutanées. Ce n’est pas tout, elle peut également entraîner des réactions allergiques.  Concernant sa localisation, la Berce du Caucase est présente dans le nord et l’est de la France. Elle a été aperçue dans des régions comme les Hauts-de-France, le Grand Est ou encore en Île-de-France. 

Comment remédier à cette invasion dans votre jardin ?

Il ne faut pas hésiter à consulter les professionnels du secteurs pour avoir un avis si vous avez un doute sur l’une des plantes composant votre jardin : architecte paysagiste, paysagiste, écologue, botaniste, … Ils pourront vous confirmer ou non l’espèce de la plante et vous proposer une ou des solutions adaptées pour l’enlever de votre jardin.

L’architecte paysager : la solution pour un jardin rayonnant 

Confier son projet à un architecte paysagiste est la meilleure solution afin d’entretenir quotidiennement votre jardin et limiter la prolifération de plantes invasives.  Collaborer avec un architecte paysager vous permet de bénéficier de son expertise dans le domaine. En effet, ce professionnel a des connaissances approfondies concernant les plantes dans sa généralité, mais également sur les plantes invasives. Si vous en avez dans votre jardin, il saura facilement analyser leur comportement, mais aussi leur interaction avec les plantes indigènes.  En plus de vous protéger contre l’invasion de ces plantes, un architecte paysager peut concevoir des aménagements extérieurs dans son entièreté, de la conception jusqu’à la réalisation. 

Une offre qui s’adapte à chaque jardin 

Selon l’Espèce Exotique Envahissante qui a pris possession de votre jardin, différentes solutions peuvent d’offrir à vous : arrachage, traitement spécifique, plantation alternative, … Cependant dans de nombreux cas, il faudra combiner plusieurs méthodes pour lutter contre l’envahissante Évidemment, chaque projet de jardin est différent. C’est dans cette problématique que l’architecte paysager s’adapte à chaque style de jardin. En effet, il peut tout aussi bien travailler et concevoir un jardin sec, un jardin aquatique ou même écologique.

Un suivi régulier pour un entretien optimal 

Après la conception et la réalisation de votre jardin, un architecte paysager ne vous abandonne pas. Il reste à disposition afin d’effectuer un suivi régulier de votre terrain extérieur.  De plus, il peut continuer à vous fournir des conseils en jardinage, pour garder votre terrain extérieur intact, comme au premier jour. Par exemple, concernant l’arrosage, il peut vous conseiller d’utiliser un arrosage responsable. Entre écologie et durabilité, c’est une méthode d’arrosage de plus en plus conseillée par ces professionnels.  Il est primordial de continuer à entretenir et à protéger votre aménagement paysager après sa conception.

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